Stage Hiver 2019
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- Written by anjy
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Et voilà, encore un stage à notre actif.
Cette fois, c’était Pol qui nous accueillait sur ses terres : Louvain-La-Neuve, avec son ambiance à la fois festive et estudiantine. Un magnifique complexe bondé de salles, quelques minutes pour trouver les vestiaires et nous étions à pied d’œuvre.
Pa Tuan Chin I et II pour s’échauffer puis coups de poings et Fang Fa. Quelques coups de pieds en mode Tai Chi et Shaolin pour se dérouiller et le programme a pu démarrer.
Cette année, le thème semblait être axé sur les parades avec un de ces enchaînements dont notre Maître a le secret : chin na, fan chin na, fan fan chin na, attaque, parade, reparade,... Le temps est passé à toute vitesse et Maître Yashar nous a laissés prendre la pause de midi sur un suspense : comment Angelo allait-il se sortir du pétrin où il était tombé ?
A 13 h, Angelo II - La solution : un coup de poing et notre Siheng Shaolin est reparti mais c’est un peu comme dans un Indiana Jones : c’était pour retomber de Charybde en Cih... euh... Scylla :) Une autre Chin l’attendait, pire encore que la précédente. Encore une fois, une démonstration de techniques où la musculature n’est rien face au savoir, où le Chi est primordial, où la jonglerie entre Yin et Yang demande juste... 3 milliards de répétitions : adhérer, respecter le bon timing, anticiper au bon moment, utiliser tout le corps,...
Vers la fin, nous avons été répartis en groupes pour les modules de matière. D’abord les ceintures noires entre elles pour travailler le bâton long et les autres au bâton court. A quoi reconnaît-on la maîtrise au bâton long ? Sans doute en partie à ce vrombissement capable de remplir une salle de minifoot bondée de gens qui font silence, bouche bée. Ensuite, on reconnaît l’absence de maîtrise aux « TOC », « BOUM », « AÏE ! »... de ceux qui laissent tomber l’arme, se la prennent sur le crâne, le nez,...
Après ce travail, les ceintures noires ont été affectées aux divers groupes. Notre Maître a clôturé le stage en... beauté.
C’est ainsi que nous sommes tous allés au vestiaire en nous disant que le Kung Fu rend beau, que nous sommes jeunes (pourquoi mes articulations criaient-elles le contraire ?). Alors pourquoi se ruiner en crèmes, coiffeur, vêtements,... chirurgie esthétique ? Alors qu’il ‘suffit’ de se donner à fond dans une passion, qu’elle soit martiale ou autre. Comme nous l’a fait comprendre notre Maître, cette beauté intérieure que l’on développe au fil des ans rayonne vers l’extérieur. Et dans l’absolu, quel bel accomplissement d’avoir bâti une telle école !
Après l’entraînement, nous avons pu flâner au marché de Noël de Louvain-La-Neuve, déguster l'une ou l'autre bière dans une taverne puis nous rendre à la pizzeria Il Doge où l’organisation sans faille des courageux qui se sont farci « la corvée » nous a permis de nous régaler. Le verre à toast a tinté quelques fois pour de nouveaux hommages de notre Maître à l’assistance puis nous avons pu retourner à nos bercails respectifs.
Cette fois, nous n’avons pas pu séjourner un week-end entier et j’ai personnellement un goût de trop peu. Pas de soirée dansante, pas de réveil à 6 heures du matin pour aller courir, pas de pompes dans la neige, pas de chambrée 'entre potes'. Donc une envie d'encore. Mais ce matin, grâce à mon Maître, je me suis réveillé en disant à ma glace : « Hé, salut, beau gosse ! ».
Marc Bouquette (Instructeur Kung Fu Chang Bertrix)